Vous l’avez peut-être remarqué, lorsqu’il s’agit de lait infantile, il y a du choix. Beaucoup de choix. Comment s’y retrouver dans toutes ces marques, tous ces noms compliqués ? La France est l’un des pays les plus dotés en termes de laits et cela peut sembler vertigineux !
Don’t panic Mamma ! Quelques infos pour s’y retrouver et à choisir son lait infantile.
Liberté, égalité, sécurité
En ce qui concerne les nourrissons et les enfants en règle générale, tout est règlementé des vêtements en passant par les meubles, matelas et ce, jusqu’aux jouets. Alors, pour ce qui est de leur lait, imaginez bien que c’est carré aussi. Tous les laits infantiles que l’on trouve dans le commerce couvrent les besoins essentiels de bébé et tous respectent des normes très strictes. Ça, ça vaut pour tous les fabricants, il n’y a aucun moyen qu’un lait mis en vente dans le commerce ne respectent pas une charte rigoureuse.
Si on rentre un peu dans le détail, sachez que :
- Chaque nutriment (c’est-à-dire vitamines, lipides, protéines, minéraux, glucides… nécessaires au bon développement de l’enfant) a un seuil minimal et maximal imposé par la règlementation (et ça ne veut d’ailleurs pas forcément dire que plus il y en a, mieux c’est).
- La présence de DHA (cet acide gras essentiel dont on parle tant !) est en fait obligatoire depuis 2020.
Pour résumer, quel que soit le choix du lait que vous ferez, Bébé va grandir et grossir : peu de place à la fantaisie dans le lait infantile ! Ils se ressemblent tous dans le sens où ils répondent tous à la règlementation et assurent l’apport des nutriments essentiels des bébés (vous pouvez souffler).
Le sein graal
Voilà ce qu’on veut tous : un lait infantile qui ressemble au plus près au lait maternel !
Oui mais si on est honnêtes avec vous, on vous le redit : aucun lait infantile n’arrivera jamais à la cheville du lait maternel.
Et l’air de rien, c’est important à comprendre pour naviguer au milieu des affirmations marketing du secteur. Ce qui est vrai, c’est qu’on fait évoluer les formules de lait infantile pour tenter de ressembler au lait maternel en terme de composition de macro et micro nutriments. On n’y arrive pas tout à fait, et il manquera surtout toujours ce qui rend le lait maternel si spécial (cf notre article sur la différence entre lait maternel et lait infantile).
De la même manière, il n’y a pas de lait infantile plus adapté qu’un autre en relais de l’allaitement maternel.
My baby, my choice
OK donc si les laits infantiles se ressemblent tous… comment choisir ? Choisir son lait infantile, c’est finalement un choix de convictions (et de budget, on ne va pas se mentir).
Un lait bio, ou non.
Faire le choix du BIO, c’est avant tout un sujet pour la planète : c’est s’assurer d’un mode de production plus respectueux de l’environnement, de la biodiversité et du bien-être animal.
Un lait français (ou pas) ou fabriqué à partir d’un lait français (ou pas) .
Plusieurs marques de lait infantile ont fait le choix d’une fabrication française et/ou de lait de vache français. D’autres fabriquent ou sourcent le lait ailleurs, sans que ça n’ait d’impact sur la qualité des formules.
Pour connaître l’origine du lait, on vous laisse scruter vos packs de lait : un drapeau, une phrase, saura vous guider. Si rien n’est indiqué, c’est qu’en général il n’est pas français.
Avec ou sans huile de palme.
Pour répondre à cette (épineuse) question, il faut déjà comprendre pourquoi certains laits contiennent de l’huile de palme : le lait maternel contient de l’acide palmitique, c’est même l’acide gras majoritaire, et il est essentiel au bon développement du bébé.
Mais, comme l’huile de palme est trop souvent responsable de la déforestation, certains laits infantiles font le choix d’alternatives pour apporter les nutriments nécessaires. La crème de lait, par exemple, apporte elle aussi de l’acide palmitique, mais est plus respectueuse de la planète (et apporte en plus un meilleur goût aux préparations pour nourrisson)
A base de lait de vache, de chèvre ou de jus végétaux.
Quel que soit le lait initial, la formule est retravaillée pour qu’il réponde aux besoins spécifiques de bébé. En fonction de son origine, on retire, on ajoute des ingrédients, c’est un savant équilibre, toujours pour répondre à cette charte qui fait qu’à la fin, bébé a tous les nutriments essentiels à développement. Cela dépend là encore de vos convictions mais également des spécificités de vos bébés, notamment en cas d’allergie aux protéines de lait de vache (attention d’ailleurs, les laits infantiles de chèvre ou de brebis sont déconseillé en cas d’APLV à cause des risques d’allergies croisées).
Prébiotique vs probiotique : kézaco ?
Les deux ont une action bénéfique sur la flore intestinale avec deux modes d’actions différents.
Les probiotiques sont des “bonnes” bactéries qui viennent enrichir la flore intestinale.
Ses compatriotes prébiotiques sont des fibres qui nourissent ces “bonnes” bactéries et favorisent leur développement. Ils ne sont pas naturellement présents dans l’organisme mais on les trouve dans l’alimentation.
Aujourd’hui, on en trouve en pharmacie, ils peuvent accompagner un traitement comme des antibiotiques par exemple. Après ce petit cours de SVT, vous allez nous dire, mais en quoi ça nous intéresse pour les bébés ?
Sachez que le lait maternel contient naturellement des probiotiques et des prébiotiques et donc, comme les laits infantiles essayent d’y ressembler, certains laits en contiennent.
Ces formules de laits enrichis pourraient avoir des impacts positifs sur le système digestif des bébés. Cependant, il n’y a aucune preuve scientifique à ce jour qui confirme leurs effets bénéfiques. C’est donc encore une fois une histoire de choix.
Les 1001 laits
Les maux de bébé étant nombreux, les fabricants ont adapté la formule de certains laits infantiles pour répondre à leurs problématiques, et spécificités.
Certains de ces préparations commerciales pour nourrissons sont en libre-service, d’autre disponibles sur prescription, mais on vous conseille de toujours faire le point avec un professionnel de santé qui saura vous expliquer et vous conseiller vis-à-vis de ces formules.
Les laits pour troubles fonctionnels :
- Les laits anti-régurgitation (AR) ont pour objectif de diminuer les régurgitations, en cas de reflux gastro-oesophagien et sur avis médical. Ils sont épaissis grâce à l’ajout de graine de caroube et/ou d’amidon (de maïs, de pomme de terre ou de riz). Ils sont vendus en pharmacie.
- Les laits à formule épaissie sont enrichis avec de l’amidon (de maïs, de pomme de terre ou de riz). Moins épais que les laits AR, ils sont proposés en cas de petits rejets, peu nombreux. On les trouve un peu partout, même en supermarché.
Les laits thérapeutiques :
- Dans le cas d’APLV : l’allergie aux protéines de lait de vache (à ne pas confondre avec l’intolérance au lactose) nécessite d’exclure absolument tous les produits qui peuvent en contenir et un accompagnement avec un pédiatre est essentiel. Le réintroduction des protéines de lait de vache se fait progressivement et exclusivement sous contrôle médical.
- Les diarrhées aiguës : il existe des laits sans lactose (avant de reprendre un lait infantile classique). Idem, dans ce cas, c’est l’avis et l’accompagnement d’un médecin qui saura guider votre choix.
- La dénutrition ou un bébé qui ne prend pas assez de poids : il existe des laits hyper énergétiques ou enrichis en protéines.
Bref, whatever tes choix, t’assures Mamma :
Les laits infantiles sont tous très réglementés et quel que soit votre choix, bébé grandira, grossira et pour le reste, c’est surtout une histoire de conviction personnelle. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à vous tourner vers votre professionnel de santé.