Deux jours, deux mois, deux ans… Quelle que soit la durée votre allaitement, il y a forcément un moment où vous arrêterez de donner le sein (quoi qu’en pense votre belle-mère). Mais s’il y a bien une chose encore moins bien accompagnée que le début d’un allaitement, c’est bien le sevrage de Bébé ! Si vous vous trouvez ici, c’est qu’à priori vous vous posez des questions, et on va tout faire pour y répondre. Promis Mama, ça va aller.
On parle de quoi ?
Quand commencer le sevrage de Bébé ?
Et bien… quand c’est le moment pour vous.
Vous devez commencer à le savoir, l’OMS recommande un allaitement exclusif jusqu’à 6 mois, puis une poursuite jusqu’à 2 ans en parallèle de l’alimentation solide. Parce que le lait maternel, c’est quand même un peu fou.
Mais vous pouvez avoir 1000 raisons de penser au sevrage de votre bébé, et ça ne regarde que vous. S’il se fait à regret, sachez juste que continuer à allaiter en retournant travailler c’est possible, et qu’il existe souvent des traitements médicamenteux compatibles avec l’allaitement (coucou le CRAT).
Si vous laissez faire les choses, comme chez tous les mammifères le sevrage se fera naturellement. Mais chez l’humain, l’âge du sevrage naturel, c’est entre 2 et 7 ans.
Si vous ne souhaitez pas allaiter un grand bébé, vous pouvez faire le choix d’arrêter votre allaitement maternel quand vous sentez que c’est le moment pour vous, ou quand vous sentez que Bébé est prêt à être sevré. Et oui Mama, le sevrage peut être naturel (c’est l’enfant qui enclenche lui-même le processus), ou planifié (c’est vous qui déclenchez les opérations).
Comment savoir que Bébé est prêt pour le sevrage ?
Si vous n’avez pas d’impératif particulier, le plus simple est de commencer le sevrage lorsque vous sentez que Bébé est prêt. Certains signes peuvent vous aider à savoir que c’est le bon moment, même si ce n’est jamais une science exacte.
Et si Bébé boude les tétées ?
Depuis plusieurs jours, votre enfant semble faire la grève de la tétée. Il s’agite quand vous lui donnez le sein, prend des tétées de plus en plus courtes, mordille les mamelons ou garde le sein dans sa bouche sans tenter de boire du lait. Oui, mais attention ! Si bébé refuse le sein, ça ne veut pas forcément dire qu’il veut se sevrer. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce refus – petite maladie (les otites, notamment), poussée dentaire, changement de votre alimentation (qui donne une autre saveur au lait maternel), nouveaux produits de soin (savon, déodorant…).
Pas sûr, donc, que la « grève de la tétée » veut dire que Bébé soit prêt pour le sevrage. Mais si d’autres manifestations apparaissent au même moment, ça peut tout de même être un bon indicateur. Vous pouvez par exemple constater que votre enfant a un plus grand appétit que d’habitude (durant plusieurs jours), ou qu’il a toujours très envie de découvrir de nouveaux aliments.
Les périodes à éviter pour débuter le sevrage
Comme on l’a dit plus haut, le sevrage peut être à votre initiative, ou « dirigé par le nourrisson ». Ça peut donc survenir à différents moments. Mais il y a quand même des périodes moins propices que d’autres pour commencer à sevrer un bébé. Il n’est pas forcément recommandé de débuter le sevrage quand l’enfant est malade, par exemple, ou si vous n’êtes pas en forme vous-même. Évitez aussi, si possible, d’enclencher le processus quand Bébé connaît des changements importants dans sa vie (déménagement, séparation…).
Le sevrage de l’allaitement maternel, comment ça marche ?
Sevrer un bébé, ça signifie arrêter de le nourrir avec du lait maternel. Jusque-là, on est d’accord. Mais un bébé de 2 mois n’a pas les mêmes besoins nutritionnels qu’un bébé de 1 an ou 2 ans. Il faut donc envisager le sevrage en fonction de l’âge de l’enfant.
Faire la transition lait maternel -> lait infantile
Pour réussir la transition entre lait maternel et lait infantile, il vous faudra faire accepter le contenant (souvent le biberon), et le contenu ! Une des options est de démarrer avec votre propre lait pour habituer bébé au fait de boire autrement qu’au sein, puis de mélanger ce dernier avec du lait infantile, jusqu’à arriver en quelques jours à des biberons 100% lait infantile.
C’est d’ailleurs souvent plus simple si ce n’est pas la maman qui donne les premiers biberons, alors si vous le pouvez, faites-vous aider 🙂. Et si Bébé refuse le biberon, on vous partage tous nos tips par ici.
Le sevrage d’un bébé de 6 à 12 mois
Jusqu’à un an, le lait (maternel ou infantile) reste l’aliment principal de l’alimentation des bébés. Mais entre 6 et 12 mois, on se trouve en pleine diversification alimentaire. C’est un nouveau rythme pour l’enfant, qui se retrouve à 4 repas par jour.
Vous pouvez ainsi remplacer les tétées soit par un biberon (généralement 3 par jour : matin, goûter et soir), soit par la proposition d’alimentation solide, soit par de l’eau. Parce que oui, les bébés tètent aussi parfois juste pour s’hydrater !
Pour les tétées câlins, on vous laisse user de tous les stratagèmes possibles à base de bisou dans le cou.
On veillera à maintenir de 500 à 800mL de lait infantile 2ème âge par jour pour s’assurer de couvrir les besoins essentiels de Bébé et notamment les besoins en DHA, un acide gras essentiel méga important pour le développement et le fonctionnement du cerveau (mais aussi de la rétine, de la vision et du système nerveux). Mais si cela vous dit, vous pouvez introduire d’autres contenants : tasse à bec, tasse à paille, gobelet (c’est aussi possible plus tôt, mais rendu encore plus facile avec le début de la diversification). Pour tout savoir sur la diversification alimentaire à 12 mois, c’est ici.
Le sevrage d’un bébé de plus d’un an
De 1 à 3 ans, on recommande de maintenir 500mL de lait par jour, avec généralement 2 biberons (un le matin et un le soir).
Vous pouvez faire le choix d’un lait 3ème âge, dit lait de croissance, afin de s’assurer de couvrir les besoins essentiels de Bébé, notamment en fer et en DHA (acide gras essentiel jouant un rôle dans le développement du cerveau) trop souvent sous-représenté dans l’alimentation des tout petits.
A défaut, vous pourrez privilégier un lait de vache ou de chèvre entier, afin de profiter de toutes les bonnes choses contenues dans la crème de lait.
Côté contenant, tout est possible, bébé étant officiellement très autonome. Biberon, tasse à bec ou à paille, gobelet… Faites-vous rêver !
Le sevrage de bébé la nuit
Les tétées de nuit sont très particulières. Souvent elles sont données dans un demi-sommeil (d’un côté comme de l’autre), elles ne servent pas toujours à nourrir mais permettent de soulager 1000 maux et de rendormir facilement son bébé.
Bref, les tétées nocturnes, c’est surement les plus compliquées à arrêter. Parfois, par chance, votre bébé fait rapidement ses nuits et ce n’est donc plus un sujet. Mais le pic de prolactine (l’hormone responsable de la fabrication du lait maternel) ayant lieu vers 3h du matin, souvent votre bébé gardera au moins une tétée la nuit.
Le décor est planté, maintenant comment on fait ?
Pour le sevrage nocturne, il va vous falloir distinguer ce qui tient de la faim de ce qui tient de l’envie de se blottir et de kiffer sa Mama. Puis l’accompagner pour qu’il se rendorme sans être au sein, ou avoir tété (ce qui libère des endorphines, hormone associée au sentiment de plaisir, de bien-être). Nos conseils pour réussir à améliorer le sommeil de Bébé, c’est ici.
Soyez convaincue de ce sevrage nocturne que vous mettez en place. Si vous n’êtes pas sûre de vouloir arrêter d’allaiter la nuit, cela pourrait donner des signaux contradictoires à votre enfant, et rendre la chose d’autant plus compliquée.
Petit point d’attention :
Si vous souhaitez arrêter l’allaitement maternel la nuit afin de mieux dormir, sachez que ce n’est (malheureusement) pas une baguette magique ! Un bébé au biberon ne fait pas plus ses nuits qu’un bébé au sein. Pour gagner en sommeil, on vous recommande par contre le cododo et l’allaitement allongé, si cela vous convient !
Combien de temps ça dure, le sevrage ?
On vous conseille aussi de sevrer progressivement Bébé, sur plusieurs semaines, cela évitera notamment les engorgements (on y vient juste après) et permettra à Bébé de faire la transition en douceur entre le sein et le biberon et entre le lait maternel et le lait infantile. Certaines marques, comme Popote, proposent un petit format de boîte pour accompagner votre transition, sans gaspiller. Chacun son rythme, Mama.
Que faire en cas d’engorgement après le sevrage
de bébé ?
Ça y est, bébé est sevré ou à minima en cours de sevrage.
Sauf qu’il est possible tout à coup que vos seins soient tendus, gonflés, douloureux. Ça n’est absolument pas systématique (notamment quand le sevrage est très progressif), mais ça arrive. Ça s’appelle un engorgement, ça fait partie des petites complications possibles liées à l’allaitement, et au-delà de l’inconfort, c’est important de s’en occuper pour éviter que ça dégénère en mastite (inflammation des seins).
Donc branle-bas de combat !
On soulage en exprimant du lait à la main ou au tire-lait jusqu’à ce que les seins redeviennent souples (mais pas trop, pour éviter de stimuler la lactation).
Pour réduire le gonflement et atténuer la douleur, vous pouvez appliquer des compresses humides ou du froid sur vos seins, ou dégainer l’arme ultime : les feuilles de choux directement dans le soutien-gorge – vous nous en direz des nouvelles.
Et si besoin, on file voir son pro de santé pour se faire prescrire un anti-douleur et/ou anti-inflammatoire !
Que faire en cas de sevrage au lait maternel difficile ?
Parfois c’est pas si simple.
Les conseils sur le papier c’est bien beau, mais il y a des parents pour lesquels c’est plus compliqué d’arrêter l’allaitement, notamment quand leurs bébés refusent le biberon, par exemple.
On n’y pense assez peu (ou alors on n’ose carrément pas) mais le rôle d’une conseillère en lactation, c’est d’accompagner du début à la fin de l’allaitement. Elle saura donc vous conseiller et vous accompagner et ce QUELQUE SOIT LA DURÉE DE VOTRE ALLAITEMENT.
Alors si ça devient trop difficile, on file trouver sa consultante en lactation IBCLC préférée.
Quel lait infantile choisir pour le sevrage de mon bébé ?
En fait il n’y a pas de lait infantile meilleur qu’un autre dans le cadre d’un sevrage, à la suite d’un allaitement : et oui, il existe 1000 fois plus de différences entre le lait maternel et le lait infantile qu’entre deux laits infantiles.
Le meilleur lait infantile à la suite d’un allaitement, c’est celui qui correspond aux valeurs de votre famille, et que votre enfant tolère côté digestion.
Si besoin, on vous glisse un article sur le sujet « choisir son lait infantile ». Pour tout savoir sur le lait infantile BIO Popote c’est par ici, et pour connaître la bonne quantité de lait à respecter selon l’âge de Bébé, c’est par là !
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