Dans le genre, notre corps ce héros, parlons du phénomène incroyable mais vrai, le « Mommy Brain » ou Baby Brain. Un terme ou une expression qui expliquent les changements dans le cerveau d’une future et jeune maman pour se concentrer sur la survie de son bébé.
Qu’est-ce que le Mommy brain ?
Le Mommy brain ou le Brain Mom, le Baby Brain ou en français la « mamnésie » sont un ensemble de termes dont vous avez peut-être entendu parler pour expliquer les changements que l’on observe dans le cerveau d’une future et jeune maman.
Arriver dans une pièce et ne plus savoir ce que vous vouliez prendre, oublier où sont vos clés, ne plus se rappeler d’un mot… « Chéri, j’ai oublié ma tête ! » voilà comment on pourrait le résumer ! Vous n’avez pas d’Alzheimer précoce mais bien un Mommy Brain. Concrètement, on parle d’oublis, de manque de concentration, de difficulté à traiter des informations, de perte de mémoire et la sensation que le cerveau tourne au ralenti, d’être dans un brouillard permanent et même d’émotions qui nous échappent comme pleurer sans raison par exemple.
A quoi est-ce dû?
Pourquoi parle-t-on de Mommy Brain ou de Baby Brain alors ? Les études montrent que la grossesse modifie le cerveau de la future maman et ce, jusqu’à 2 ans après l’accouchement. En gros, c’est comme si bébé s’était emparé d’une partie de la tête de sa génitrice pour se préparer aux exigences et aux soins dont il aura besoin.
En cause bien sûr, les hormones ! Elles sont nombreuses à fluctuer pendant la grossesse et après l’accouchement : progestérone, oestrogène, prolactine… Si on a tendance à voir leurs effets sur le corps, elles agissent également sur le cerveau. Le Mommy Brain a été étudié partout dans le monde. Le premier à mettre un mot dessus, c’est un pédiatre et psychanalyste britannique Donald Winnicott en 1956 qui reconnaît une « préoccupation maternelle primaire » qui pourrait expliquer cette impression de brouillard et de lenteur. En effet, 4 femmes sur 5 rapportent qu’elles subissent des oublis et des inattentions.
Puis l’épuisement postnatal prend également le relais ! On remarque les premiers effets du Mommy Brain pendant la grossesse mais cette diminution de la matière grise dure jusqu’à 2 ans après l’accouchement (soit 2 ans + 9 mois = quasiment 3 ans à oublier sa tête non ?). Le post-partum et son lot de changements, de fatigue évidemment, n’arrangent pas ce Mommy Brain et surtout c’est LE moment presque primaire où la mère est tournée vers son enfant, ses besoins. Certaines études ont montré que littéralement, dans le cerveau, certaines zones évoluent : le lobe pariétal lié à l’empathie et le lobe temporal, qui aide les mères à comprendre les signaux des bébés par exemple, prennent plus de place. Fou non ?
Peut-on agir sur le Mommy brain ?
Oui, en prenant une nanny full time ? On plaisante ! Il est vrai qu’un peu de repos aide à récupérer, mais comment se reposer quand on tête à la demande ou qu’on a tout simplement un bébé qui a besoin de nos petits bras ? Faire appel à une aide, une amie, une belle-mère, un coparent… Bref, pouvoir souffler un peu pour diminuer autant que ce peu la fatigue est totalement bienvenu, encore faut-il pouvoir le faire.
Ensuite, en jouant sur l’alimentation. Le DHA par exemple est un acide gras oméga 3 présent dans la matière grise du cerveau. Il est notamment essentiel au bon développement du bébé on vous en parlait ici. Et on note qu’entre autres bons nutriments, la carence en DHA chez les jeunes mamans est importante. Normal, elles transmettent beaucoup à leur bébé ! A noter que les mères allaitantes ont des carences encore plus importantes. Donc que faire ? Se nourrir à fond de ces bons omégas 3 que l’on trouve notamment dans les poissons gras (maquereau, sardines, anchois mais aussi certaines huiles que l’on trouve en magasin bio)
Sinon, un peu de patience. Comme disent les parents de grands enfants, ces sages à barbes blanches, ces maîtres Yoda de la parentalité : tout passe ! Tout finit par s’apaiser et notre cerveau de maman finit par retrouver sa forme initiale au bout de 2 ans environ. Donc on adopte cette philosophie zen, on se met en position de l’œuf et on respire…