L’ANSES (l’Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a rendu ses recommandations sur l’alimentation et la diversification alimentaire des bébés de 0 à 3 ans. On a fait le point avec Loetitia Pescot, notre diététicienne-nutritionniste en chef, pour savoir les fondamentaux de cette étude.
A savoir : les recommandations se basent sur les habitudes de consommation de Français et les données scientifiques acquises ces dix dernières années, l’alimentation des tout-petits de 0 à 3 ans étant particulièrement au cœur de nos problématiques de parents. Voici l’essentiel à retenir !
De quoi parle-t-on ?
Les recommandations concernent les enfants de 0 à 3 ans, mais surtout de « l’alimentation des 1000 jours », de la conception aux 2 ans de l’enfant. C’est une période particulièrement déterminante pour le développement de l’enfant et l’adulte qu’il deviendra. Le but est de permettre le bon développement du fœtus et du nouveau-né. Ce qui est nouveau dans l’étude, c’est le facteur environnemental. On prend en compte la pollution, l’activité physique et la qualité du sommeil. Il y a aussi beaucoup d’infos sur la diversification alimentaire, car c’est le moment de donner des bonnes habitudes pour le futur. Les recommandations se penchent de l’alimentation ombilicale à la diversification alimentaire variée puis à la table familiale. Mais nous, on va zapper la partie « grossesse » car on va pas vous terroriser sur ce que vous avez fait ou pas pendant 9 mois, ça ne regarde que vous et c’est sûr, vous avez fait du bon travail !
L’alimentation lactée : la première phase
Il est rappelé que le fait d’allaiter peut influencer l’acceptation des futurs aliments. Le goût du lait change en fonction de ce que la maman mange. Certains aliments seront donc mieux acceptés à la diversification. « Tiens c’est marrant il.elle a les mêmes goûts que moi !!! »
Il faut éviter l’obsession de la quantité ingérée. Le suivi de l’évolution pondérale détermine tout, c’est le meilleur indicateur. En théorie, la maman produit suffisamment pour son enfant et s’adapte aux besoins de son nourrisson. Il ne faut pas oublier de boire beaucoup d’eau pour favoriser la lactation.
En ce qui concerne le biberon, on choisit une préparation adaptée à l’âge du bébé. Les préparations à base de soja sont déconseillées pour les enfants de moins de 6 mois et les boissons végétales pour les enfants de moins de 1 an.
La diversification alimentaire : la deuxième étape du développement de bébé
La diversification alimentaire peut commencer à 4 mois révolus et ne doit pas démarrer après 6 mois. C’est l’étape avant de passer à la table familiale. Pendant cette phase, bébé se forme à la texture, au goût et à la taille des aliments. On démarre vers 4 mois par la purée de mono-légume et fruit pour forger son goût. Au niveau des capacités motrices, l’enfant n’est pas capable d’avaler autre chose sans risque.
Il est recommandé de ne pas commencer le gluten avant 5-6 mois au risque de développer une intolérance et surtout, de le proposer en petite quantité.
L’introduction des aliments allergènes ne doit pas être retardé, on parle des aliments comme les œufs, l’arachide, le lait de vache.
A 6 mois, l’allaitement et le lait infantile ne couvrent plus suffisamment les besoins du bébé. Il faut démarrer la diversification alimentaire : aliments prêts à l’emploi (comme Popote !!) comme des petits pots pour bébé ou préparations maison tout en rappelant les règles d’hygiène à respecter.
Concernant les matières grasses, l’ANSES tire la sonnette d’alarme sur le fait qu’elles sont souvent insuffisantes que ce soit dans les petits pots ou dans les purées que l’on propose à bébé. Il faut en ajouter c’est essentiel au bon développement de l’enfant, notamment les huiles de colza et de noix.
A noter : Il est préférable de chauffer une purée et d’ajouter ensuite une matière grasse crue.
Les aliments non-adaptés aux moins de 3 ans
Tout ce qui résiste à l’écrasement ! Les fruits à coque par exemple, qui comportent un risque d’étouffement. Mais aussi les raisins, les grenades, les myrtilles…
On peut donner du chocolat mais en quantité limité car il y a un risque de contamination par le nickel.
On évite aussi : les produits à base soja, les édulcorants, le café, le thé et les sodas, les produits sucrés (surtout problématiques à partir de 4 ans), les fritures et le sel.
Sur la partie « bactério » comme on dit dans le jargon, l’ANSES recommande de ne pas donner de miel avant 1 an, de proposer viande, œuf et poisson bien cuits (c’est le cas de nos petits pots de viande pour bébé !), de ne pas donner de lait ou fromages au lait cru mais de préférer les pâtes pressées cuites avant l’âge de 5 ans.
Les goûts et les couleurs
La fenêtre d’introduction des aliments c’est entre 5 et 18 mois. C’est la courte période où vous pouvez faire découvrir le maximum de saveurs à votre enfant, profitez-en (après il saura dire non !) ! ça tombe bien, chez Popote on propose 28 saveurs de fruits, légumes et viandes…
Concernant l’acceptation, pour savoir si un bébé aime ou non un aliment, il faut lui proposer 8 à 10 fois (oui oui, patience est mère de toutes les vertus). Et il semblerait que pour augmenter l’acceptation il faille une grande diversité quotidienne. Il faut varier les aliments, même sur une journée ! Car si le premier mois on reste sur un mono-légume ou fruit, ensuite il est permis de s’éclater. D’ailleurs, nos Popote ne manquent pas de diversité ! Amusez-vous !
Nouveauté dans l’ère du temps : on ose les textures plus complexes. On donne autre chose que de la purée lisse. Entre 8 et 10 mois en moyenne, on introduit de la texture. La Popote rutabaga avec morceaux est d’ailleurs idéale pour ça. Comment savoir qu’il est prêt ? Lorsqu’il maintient sa tête et son dos droit dans sa chaise haute, quand il y a un mouvement de mâchonnement, quand il porte quelque chose à la bouche.
Le super, méga bon signe ? Quand bébé met sa main dans l’assiette des parents/ des grands. On rappelle que le mimétisme joue beaucoup dans la diversification alimentaire. Il faut qu’il y ait une bonne ambiance autour de la table. On ne propose pas d’aliment pour compenser, on n’allume pas la télé ou la tablette pour le distraire du repas.
La couverture des besoins
– Le fer est à surveiller, d’où l’importance du lait croissance après 1 an
– Le poisson qu’on conseille de manger deux fois par semaine
– Augmenter la consommation de fruits et légumes
– Favoriser la consommation des légumineuses !
Et l’hygiène…
Le B.A.BA mais on le rappelle quand même pour ceux du fond ! On peut mettre un repas au frais sauf s’il a été réchauffé, il se garde 48 heures, sinon on pense à congeler. Il est d’ailleurs possible de congeler nos purées pour bébé.