Si le lait maternel reste le meilleur lait pour son enfant, il y a mille raisons de se tourner vers le lait infantile dans sa parentalité : dès la naissance, en allaitement mixte, en relais de l’allaitement… On fait le point sur les plus gros préjugés (et on y répond!).
« Le lait infantile contient de l’huile de palme »
Amateur de pâte à tartiner ou non, l’huile de palme a très très mauvaise réputation… En cause? L’huile de palme est diabolisée (à raison) pour ses conséquences écologiques désastreuses. Mais sinon, l’acide palmitique contenu dans l’huile de palme se retrouve aussi (en grande quantité) dans le lait maternel! Pas étonnant donc que certains laits infantiles en contiennent car il n’y a absolument aucun risque de toxicité pour le bébé, au contraire! C’est une source d’acides gras essentiels au bon développement de l’enfant. Mais pour des raisons écologiques, certains préfèrent remplacer l’huile de palme par de la crème de lait!
« C’est mieux de prendre un lait infantile avec DHA »
La présence de DHA (cet acide gras essentiel dont on vous parle souvent) est obligatoire depuis 2020 dans les laits 1er et 2e âge! Cependant, dans le cas de certains laits de croissance (ou lait 3ème âge), le DHA n’est pas présent. Chez Popote, nous avons fait le choix d’en inclure afin de garantir tous les nutriments essentiels à l’organisme de bébé.
Lorsqu’on allaite, le lait apporte naturellement du DHA (d’où l’importance de l’alimentation), il est donc normal que le lait infantile en soit désormais pourvu. Cet acide gras est essentiel au bon développement cérébral de l’enfant ainsi que son système nerveux. C’est un élément important pendant ses 6 premiers mois de vie, lorsqu’il est nourri exclusivement avec du lait. En démarrant ensuite la diversification, le DHA lui sera apporté par son alimentation.
« Le lait infantile bio c’est meilleur pour bébé »
Hmmm le bio c’est surtout une question de choix personnel. Donc choisir du lait infantile bio ou non c’est plutôt une question de convictions et… de budget. Si on peut, le choix du bio, c’est un choix pour la planète, pour s’assurer d’un mode de production plus respectueux de l’environnement avec comme préoccupations le bien-être animal (le plein air tout ça, alimentation…), et la rémunération des éleveurs. Mais il n’est pas « meilleur » qu’un autre et ne pas choisir un lait bio ne fera pas de vous un mauvais parent. Vraiment, c’est vous qui choisissez.
« Il faut choisir un lait relais après l’allaitement »
Pas du tout. Le lait relais, vanté comme un lait pour effectuer le passage de l’allaitement au lait infantile, est en réalité un pur produit marketing. Les professionnels de santé vous le diront, ils ne sont pas utiles et ne présentent pas d’intérêt nutritionnel. D’autant plus que la composition des laits infantiles est définie par une réglementation stricte. Et cerise sur le gâteau, ils sont plus chers qu’un lait infantile « classique ». En un mot comme en mille : passez votre chemin!
« Le lait croissance ne sert à rien. Autant donner du lait classique. »
Pas vraiment. Le lait croissance ou lait 3ème âge, conseillé à partir de 10/12 mois, est un apport qui répond aux besoins nutritionnels précis. Enrichi en vitamines, en minéraux et surtout en FER (super important entre 1 et 3 ans)! Le fer est bien évidemment présent dans le lait de vache mais en trop petite quantité. Le lait croissance, c’est aussi un apport en oméga 3 et 6. Bref, en poudre ou en bouteille, le lait croissance c’est vraiment indispensable.
Pour en savoir plus sur le lait croissance c’est par ici.
« Le lait infantile fait dormir bébé. »
Pas vraiment. La légende voudrait que les bébés nourris au lait infantile soient de grands dormeurs. Dans la réalité, les tout-petits qui ont du lait infantile mangent moins souvent. Le lait infantile étant plus complexe à digérer, les repas sont plus espacés (quelques heures) donc forcément, il y a plus de place pour dormir qu’un bébé qui va téter à la demande… Mais la vie est bien faite! Car les bébés allaités eux sont bercés par les hormones de maman qui favorisent l’endormissement. Vraiment, il n’y a pas de règle.
« Je sors le biberon de lait infantile si je n’ai pas assez de lait maternel. »
En fait, c’est l’inverse. Quand on n’a pas assez de lait maternel, il faut faire comprendre à son corps qu’il faut qu’il en produise plus et pour cela, une seule solution : la stimulation (peau à peau, tire-lait…). C’est la loi de l’offre et de la demande. Si besoin, on n’hésite pas à se tourner vers une conseillère en lactation pour avoir quelques conseils avant de se jeter sur un biberon!
Pour conclure, rappelez-vous qu’en ce qui concerne les nourrissons et les bébés en général, tout est extrêmement réglementé. Les laits infantiles respectent un cahier des charges ultra précis, ultra millimétré, ultra strict. On rigole pas trop avec ça et dieu merci! Quelle que soit la marque, le fabricant, ils sont tous soumis aux mêmes règles. Vous ne prenez aucun risque en donnant du lait infantile à votre bébé!
Rappel : l’OMS recommande un allaitement maternel exclusif pendant 6 mois.