Olala on vous voit déjà rouler des yeux comme ça, ou comme ça à la lecture de l’acronyme. Le DH quoi ? Pssst ! Ne partez pas en courant !
Oui, DHA c’est le nom tarabiscoté d’un acide gras essentiel qui a un rôle hyper important dans le développement de bébé. Mais promis c’est pas si compliqué. Surtout quand c’est notre diététicienne-nutritionniste en chef Loetitia Pescot qui nous explique ce que c’est et surtout comment en consommer. Vous nous suivez ?
Kézako ?
Le DHA c’est l’acide docohéxaénoïque, en lien avec les lipides, rappelez-vous on avait fait un petit topo global ici sur les lipides. Bref, c’est un acide gras essentiel oméga 3 qui est non-synthétisé par le corps humain. En gros, pour ceux qui dormaient en SVT, ça veut dire que le corps n’en fabrique pas. D’ailleurs il pourrait en fabriquer à partir de l’acide alpha m’enfin on va pas rentrer dans le détail au risque de vous perdre, vous seriez capable d’aller valider cette petite wishlist sur Smallable plutôt que de lire cet article hyper important (oui, oui on vous voit).
Reprenons. Comme le taux de transformation est faible pour couvrir nos besoins, nous devons donc apporter ce DHA par l’alimentation !
Pourquoi on vous raconte ça ?
Cet acide gras essentiel permet d’améliorer les fonctions de la mémoire. Il est méga méga important dans le développement et le fonctionnement du cerveau, mais aussi de la vision, de la rétine et du système nerveux. C’est pour ça qu’il y a eu beaucoup d’études en lien avec la maladie d’Alzheimer, mais très peu en pédiatrie (jusqu’à aujourd’hui !).
Le DHA permet une bonne évolution des fonctions cognitives, le développement des perceptions, mémoriser, parler, bouger etc. Évidemment, le DHA a lui tout seul ne fait pas tout, mais une carence peut retarder ce développement. Il a donc un rôle important.
Bon, on va pas vous culpabiliser maintenant, mais les apports de DHA pendant la grossesse jouent énormément. Une carence en DHA chez la femme enceinte aura des conséquences sur le développement intra-utérin et chez une maman allaitante, des conséquences sur le lait maternel. En gros, la maman joue un rôle super important (pour changer ! #chargementale)
Okay, maintenant qu’on sait pourquoi il faut en consommer. On en trouve où ?
Au départ, la meilleure source reste le lait maternel. Mais si vous n’allaitez pas, plus, ou que vous n’avez jamais allaité, sachez qu’une nouvelle règlementation depuis février 2020 impose d’ajouter du DHA dans les laits infantiles. Cette règlementation s’applique aux laits 1er et 2e âge mais pas aux laits de croissance. Donc pour les laits de croissance, ça vaut le coup de jeter un petit coup d’oeil sur l’étiquette. (Vous vous sentez perdu ? L’antisèche sur les différents laits c’est par ici.)
Et dans l’alimentation ?
L’huile de poisson est bourrée de DHA. Après, forcément ce n’est peut-être pas celle que votre cher et tendre va le plus apprécier. On n’entendra personne, absolument personne dire : « Allez encore une cuillère d’huile de foie de morue moman, s’il to plaît ».
Ouf, on en trouve également dans les poissons gras type maquereau, sardines, anchois, que l’on peut consommer 2 fois par semaine après 1 an ! Retenez que tous les poissons un peu gras contiennent du DHA.
Veillez aussi à donner : l’huile de noix, l’huile de colza (elles ne contiennent pas de DHA mais des acides gras essentiels)… Mais aussi petit tips : des huiles spéciales pour bébé (et aussi spéciales femme enceinte ou allaitante) qui se trouvent en magasin bio et qui sont riches en DHA ! #simplicité. A garder de préférence au frais pour préserver ses bienfaits.
Enfin, on évite l’huile de lin (interdite !). Dans un élan aventurier, au cas où vous auriez envie de tester, abstenez-vous avec celles-là !