Ô joie ô bonheur vous voilà heureux parents! Si l’arrivée d’un bébé est merveilleuse, qu’en est-il du couple? Entre les nuits hachées, les couches à changer, le corps qui a morflé, les hormones en roue libre… Comment faire de la place pour le sexe? La bonne nouvelle c’est que tous les couples passent par là! On vous dit tout pour faire rimer parents avec amants.
Halte aux idées reçues
Si chaque enfant est différent, chaque couple l’est aussi en termes de parentalité. Il n’y a pas de normalité, il n’y a pas de règles. On ne va pas vous sortir des chiffres bateau… Vous allez forcément entendre telle amie ou collègue se vanter d’avoir repris les ébats quinze jours après l’accouchement. Ou discuter avec une autre qui n’a pas eu de rapport pendant un an ou plus. Finalement, peu importe! Ce qui compte c’est vous et votre ressenti. L’important c’est de ne pas s’oublier en tant que couple sans pour autant se mettre la pression. Nous n’avons pas tous la même grossesse, le même accouchement, la même aide en post-partum. Ce que l’on peut rappeler, c’est que d’un point de vue santé, il est conseillé d’attendre l’examen médical (4 à 6 semaines après la naissance) pour avoir des relations vaginales. Mais la sexualité ce n’est pas qu’un rapport à la pénétration…
En finir avec la sacro sainte pénétration
Chez les couples hétérosexuels, bien sûr, la pénétration est légion lorsqu’on parle de sexualité. Pourtant, le sexe c’est aussi se toucher, se caresser, se regarder, se complimenter… Bref, tout ce petit jeu qui fait monter le désir, qui connecte à l’autre, c’est SI important de manière générale mais peut être encore plus dans cette période un peu entre parenthèses où l’on cherche un nouvel équilibre. Si déjà on insuffle dans le quotidien, de petites attentions, des câlins, des moments de tendresse, c’est petit à petit un chemin vers le sexe.
On revoit ses ambitions à la baisse (pour un temps)
Vous aviez peut-être une sexualité débridée avant votre grossesse, vous aviez peut-être une vie sexuelle très intense et c’est tant mieux. Mais après l’accouchement, on n’est pas forcément apte à reprendre ses ébats tels qu’on les avait laissés avant. Compliqué de se dire qu’on va enfiler son plus beau body, porte-jarretelle, sortir l’attirail des sextoys du tiroir, passer les menottes à son partenaire dès qu’il franchit la porte. Rions! Le sexe en post-partum est un moment spécial où l’on tatonne… Oui, c’est perturbant mais acceptez cette étape, elle n’est que temporaire. Soyez douce avec vous-même.
Votre corps, ce héros
On ne le dira jamais assez : votre corps est puissant, la preuve, il a fabriqué ce petit être pendant 9 mois ET ensuite l’a mis au monde. C’est pas rien! Soyez fière de lui… C’est tout à fait normal qu’il ait besoin d’une petite adaptation entre les lochies, l’allaitement (ou non), les hormones qui font le yoyo et, forcément, le poids pris pendant la grossesse qui va petit à petit revenir à la normale… Quelle femme ne se sentirait pas « elle-même »?
Reconnecter avec soi-même
Votre corps, aussi puissant soit-il, ne vous appartient peut-être plus. Lorsqu’on a vécu une grossesse, un accouchement et des suites de couches, notre corps a tant été touché, palpé, ausculté qu’il est difficile de se le réapproprier. Dans ce tourbillon d’émotions, rappelez-vous qu’il faut aussi prendre soin de vous! Au même titre qu’un nouveau-né, la mère est trop souvent oubliée. Soyez choyée du mieux possible selon votre configuration familiale et vos moyens. Prenez du temps pour vous. Faites-vous masser, aller vous balader, enfermez-vous dans votre salle de bain pour vous crémez, vous gommez, juste vous toucher est important. Cela permet de s’ancrer. C’est la première étape pour vous re-connecter.
L’art de la masturbation
Que l’on soit adepte ou non de la masturbation, c’est en se caressant seule (puis à deux) que l’on se (re)découvre et que l’on prend connaissance de son plaisir et de ses limites. Après un accouchement, on peut avoir peur d’avoir mal, peur de ne rien ressentir, et peur d’en parler à son partenaire. Un bon moyen de savoir si certaines sensations sont ok, si ça fait mal, si on peut être pénétrée (ou pas encore) c’est de prendre le temps (oui, de le prendre car on a pas forcément la tête à ça et pourtant c’est si bon!) et d’explorer ces nouvelles sensations à son rythme. Et on n’hésite pas à acheter un lubrifiant intime!
Accepter qu’il y ait moins de spontanéité…
… comme pas mal de choses lorsqu’un nouveau né déboule dans la vie! Prendre un verre imprévu avec une collègue? Nope. Un départ en week-end sur un coup de tête? Plus compliqué. Une course à l’autre bout de Paris? Oula. Bref vous l’aurez compris, la vie pendant un temps est un peu moins légère disons et demande un peu d’organisation. Et là vous vous dites : hors de question de programmer des coïts à heure fixe! Nous sommes d’accord. Sans en arriver jusque là, il faut juste accepter que le sexe va devoir s’adapter à ce nouveau petit être qui grignote pas mal de votre temps et énergie. Le sexe c’est donc un peu selon lui : pendant ses siestes par exemples?
Bébé ne doit pas être le centre de l’attention et discussions essayer dégager du temps a 2 petites attentions
Votre petit bébé est un rayon de soleil que vous ne vous lassez pas d’’admirer que ce soit le premier ou juste le dernier né! OUI MAIS… Essayez si possible de vous réserver des parenthèses de couples où vous ne parlez pas que d’enfant. En gros si possible, il faut se rappeler que l’on est pas que des parents. On parle du boulot, on s’aère l’esprit, on rit ensemble, on se fait des petites attentions… Choper un bouquin pour l’autre, lui acheter son dessert préféré en rentrant, une petite plante bref continuer à prendre « du bon temps »! Et surtout, surtout, ne pas « compter les points » c’est à dire noter consciemment ou inconsciemment ce que l’autre fait ou pas et le ressasser : gnagnagna les poubelles, gnagnagna un truc qui traîne dans la chambre. Bref en gros think positive! (Plus facile à dire qu’à faire mais vraiment important).
Rester positif car tout passe
Encore une fois nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne en ce qui concerne l’arrivée d’un bébé mais vraiment que vous soyez plutôt zen ou au fond du trou, mama si tu nous lis, sache que TOUT passe. Même si tu as l’impression d’être dans le dur, d’être au pied d’une montagne, d’être incomprise ou que rien n’ira jamais plus : c’est faux! Si les enfants nous apprennent quelque chose dans la vie c’est bel et bien que tout est un cycle, que rien n’est figé. C’est une course de fond mais il y a de grands moments de joie et ces instants parfois difficiles nous renforcent aussi en tant que couple.
Ne pas hésiter à parler
Si toutefois on sent une gêne, une peur, un blocage, l’important c’est de PARLER! On ne met pas forcément tout de suite des mots sur ces bouleversements (il y en a tant!), et oui il faut parfois du temps, mais au moment opportun n’ayez pas peur de vous tourner vers une doula, une sage-femme, une mère, une amie, une psy… On s’en fiche mais l’important c’est d’être entendue ou d’échanger avec quelqu’un qui saura nous comprendre. En ça, Instagram peut être une source d’angoisse face aux mères « parfaites » mais il y a aussi une gigantesque communauté de mères qui décomplexes! Les podcasts de Bliss aussi. Des livres… Vous n’êtes jamais seules!