Un enfant se fait souvent à deux… Et dès le premier jour du bébé, la liste des questions s’allonge : quelle place pour mon partenaire si j’allaite ? Est-ce qu’il ou elle sera aussi complice avec le bébé ? Comment faire en sorte qu’il se sente utile, qu’il ait un rôle à jouer ? Le soutien du coparent est crucial et ce, que l’on allaite, que l’on tire son lait ou que l’on ait choisi le lait infantile.
Bib et coparent : les idées reçues
Il est si facile pour toute une génération de mère ou de grand-mères (et de belles-mères !) non-allaitantes de vous titiller pendant toute la grossesse avec cette phrase incroyable qui est : « Le biberon te permettra de partager les tâches et de te reposer. »
Quand on parle du biberon, on parle autant lait infantile que tire-allaitement. Dans la tête des gens, le biberon permettra à coup sûr à votre partenaire d’être mis.e à contribution afin que vous soyez comme par magie libérée d’une grande partie de la charge mentale. Spoiler alert, c’est un peu plus compliqué que ça.
Un autre grand préjugé autour du biberon c’est de vous faire culpabiliser de garder votre bébé pour vous toute seule. Vous allez parfois entendre que le biberon est la meilleure solution pour que l’autre parent puisse avoir la même place affective avec bébé. Alors qu’est-ce qu’il en est ?
Dur dur d’être un bébé
Bébé, petit individu qui a passé 9 mois (ou un peu moins) dans le ventre de sa mère et se retrouve projeté en un claquement de doigts chez nous. Sa vie se résume certes à manger (beaucoup), à dormir, à grandir, mais aussi à avoir des petits tracas : coliques, constipation, difficultés à s’endormir, peur de la nuit qui tombe…
Dans ces cas-là, nombreux comme on peut le voir, la place du coparent elle est tellement essentielle. Que ça soit pour porter bébé, le rassurer, le câliner ou le promener en poussette. Mais aussi lui masser les gencives, le masser tout court, l’aider à se décongestionner, le porter sur le ventre pour soulager ses coliques… La liste est siiii longue. Avoir la présence d’une deuxième personne c’est pas du luxe, que l’on allaite, qu’on donne le biberon ou que l’on tire son lait !
Loin de nous l’idée de dire que la vie de bébé n’est faite que de « ouin ouin ». Elle est évidemment remplie de moments précieux, où là aussi, le soutien est important . Par exemple le bain, les jeux, les massages, le début des phases d’éveil, last but not least : les gros câlins à sniffer son petit crâne tout doux…
Bref, vous voyez où on veut en venir ? Manger c’est une graaaande partie de la vie d’un bébé surtout la première année, MAIS il y a surtout tout le reste, et beaucoup beaucoup d’occasions créer du lien.
Un peu de soutien, Mamma !
Vous l’aurez remarqué, un bébé est livré sans notice et tout s’apprend. Une tornade d’émotions, saupoudré d’hormones… Ajoutez une bonne dose de fatigue, de ne pas savoir si on fait bien les choses et en plus parfois la lourde responsabilité de nourrir un nourrisson… Le post-partum ça secoue, l’allaitement ça demande du lâcher prise et beaucoup de confiance en soi et en son bébé. Le soutien mental est primordial.
Lorsque l’on pense que la maman allaitante n’a pas besoin d’aide pour nourrir son bébé on a envie de dire : quelle hérésie. Il est tellement temps que les femmes soient soutenues. Une mère qui allaite a peut-être d’autant plus besoin de soutien vis-à-vis de ces préjugés.
Biberon ou pas, faites-lui livrer des Carrés Jolly Mama pour récupérer pendant le post-partum. Occupez-vous des repas, des courses, des couches, des lessives, de calmer telle ou telle personne de la famille qui trépigne et insiste pour venir voir le précieux enfant. Vous pouvez aussi lui couper sa viande pendant qu’elle allaite, lui préparer un thé, insister pour qu’elle aille prendre une douche, acheter une boîte de lait s’il n’y en a plus pour le lendemain… En gros soulagez toute cette charge mentale énoooorme qui pèse sur les épaules de chaque nouvelle maman.
Parce qu’il n’y a pas une mais 1000 façons d’être parent, il n’y a pas une mais 1000 façons de s’investir avec sa compagne pendant les premières semaines du bébé.
Alors à tous les co-parents qui nous lisent : biberon ou pas, vous êtes tellement importants.