On a fait cet article purement parce qu’on sait que beaucoup de parents sont angoissés par la diversification alimentaire de Bébé mais nous, chez Popote, on est hyper zen. D’ailleurs, vous allez voir, on ne va pas vous culpabiliser, ni vous faire l’article façon « je sais tout ». On sait juste que vous êtes un parent merveilleux et si vous lisez ces lignes vous essayez de l’être encore plus (mais d’ailleurs, est-ce possible ?). Bref, on revient sur les fondamentaux de la diversification alimentaire, aka la div’ comme on dit dans le métier. Suivez le guide !
Diversification alimentaire : les 5 erreurs à ne pas faire
Diversification alimentaire, ne pas avoir le sens du timing
On diversifie bébé entre 4 et 6 mois et sur ça, pour une fois, il n’y a pas trop de flexibilité. Votre enfant en a besoin pour grandir, se développer.
Plus généralement oui, tout est une question de timing, et ça, on le sait rarement. Entre 6 mois et 18 mois environ, votre enfant a tous les feux au vert pour tester ses papilles. C’est LA fenêtre que vous avez en tant que parent pour tout lui faire goûter. Après, ça sera plus compliqué, rapport à sa personnalité qui va s’affirmer m’voyez. (Le fameux « Non » pète-sec.)
Donc on n’a pas peur (on = c’est vous) :
- faire goûter les épices
- donner des aliments qu’on pense qu’il ne va pas aimer (oui, vous verrez, un enfant ça surprend)
- faire tester les fruits ou légumes que nous on exècre (même si ça vous met la nausée)
Et au fur et à mesure, on lui fait goûter les plats de la famille, adaptés en textures à sa petite bouche parfaite évidemment. Parce que merveille de la nature, votre enfant, votre cher et tendre, va vouloir manger comme vous ! Donc n’ayez pas peur, surtout restez ouvert !
Des questions ? On vous répond dans cet article sur la diversification alimentaire dès 4 mois.
Forcer votre enfant à finir son assiette
Non et non, on ne force pas un enfant à manger. Récemment, on a exploré le mythe (ou la réalité ?) de l’auto-régulation chez les bébés. Pour une fois, votre mère/belle-mère a raison : bébé ne se laisse pas mourir de faim. Il n’a pas faim ? Tant pis. Il mangera mieux plus tard. Il n’aime pas ? Qu’à cela ne tienne, vous lui re-proposerez (maintes fois en revanche !)
Forcer c’est vraiment inutile. Déjà, ce n’est pas dans l’air du temps comme Marie Robert nous l’a expliqué dans son interview #educationpositive, et surtout, on a tous un petit trauma devant une assiette à finir. Est-ce que ça nous a fait aimer le produit ? (Les dimanches soir devant mon assiette de haddock par exemple ?) Nope. Soyez souple, soyez flex même.
Mettre du sel dans les plats de Bébé
Une évidence. Le sel c’est déjà bof pour nous, adultes (adu… quoi ?) mais pour les fins palets c’est carrément proscrit. Dans nos sociétés de fou ou l’on consomme beaucoup trop de plats préparés et de sel tout court, cela a des conséquences néfastes sur la santé (hypertension, obésité). Et parfois, vous l’aurez remarqué, beau-papa se retrouve à avoir une alimentation sans sel. Triste vie !
Bébé c’est pareil, comme un petit vieux, le sel lui est interdit. Pourquoi ? Les aliments en contiennent déjà naturellement en petite quantité d’une part. Ensuite, ses reins ne sont pas totalement à fond et ne tournent pas à plein régime donc il aurait du mal à l’éliminer. Pour finir, ça serait une sacrée mauvaise habitude d’exhauster le goût de saveur qu’il ne connaît pas. La diversification c’est un éveil des papilles, une invitation à la curiosité, pas question de lui « mentir » en lui disant qu’une carotte a le goût… d’une carotte salée ! Bonus : nos Popote sont naturellement délicieuses et sans sel.
Pour les précis : les recos c’est 1g de sel par jour jusqu’à 1 an et ensuite 2g jusqu’à 3 ans, autant vous dire = rien. Vous voulez relever un plat ? Une compote ? Les épices sont vos alliées ! Si vous manquez d’inspiration faites un tour sur notre article 5 astuces pour twister les purées de Bébé.
Manger devant un écran
Niet. L’écran c’est pas avant 3 ans. 2 ans et demi limite. Mais on n’utilise pas la distraction, voire l’abrutissement pour faire manger un bébé récalcitrant. Mauvaise habitude à la clé, voyez vos prochaines années devant un écran pour faire manger l’enfant. La diversification c’est comme une dégustation dans Top Chef : un moment où bébé est concentré sur cette activité. Car oui, pour lui, manger c’est une activité déjà en soi. Un effort. C’est important ! Il n’a pas envie ? Pas grave. On recommencera plus tard, quand il est plus disposé, moins fatigué. Mais on ne cède pas à la tablette/la télé pour le faire manger en pensant qu’il va mourir de faim.
Arrêter de donner du lait pendant la diversification alimentaire
Très important. On vous l’a souvent dit mais démarrer la diversification ne signifie pas la fin de l’allaitement ou des biberons. L’importance du calcium en règle générale chez les tout-petits, c’est primordial. On en avait parlé dans un article détaillé sur le rôle du calcium chez les petits.
Que ce soit le lait maternel, le lait infantile, les laitages, le fromage, c’est tellement important pour le bon développement d’un tout petit. Ce n’est pas à négliger !
Faire la diversification alimentaire en oubliant les matières grasses
Et oui, last but not least : on ajoute une noisette de beurre, un filet d’huile, ou mieux, une huile spéciale bébé enrichie en DHA. En DH quoi ? Si vous ne connaissez pas, faites un tour sur notre article sur le rôle essentiel du DHA aka le bon gras.
Les matières grasses ont mauvaise réputation et pourtant elles jouent un rôle clé dans le bon développement de la croissance, lorsqu’elles sont bien utilisées et bien amenées évidemment. Pour rappel, on les préfère CRUES (on ne conserve pas une purée avec du beurre ou de l’huile incorporée si c’est pour REfaire chauffer). Le must du must c’est de varier les apports : beurre, huile de colza, d’olive, de noix…
Vous voulez en savoir plus sur l’importance des lipides, comme d’hab on a pensé à vous avec un article à la clé sur l’importance des lipides dans l’alimentation de Bébé.
Vous avez aimé l’article ? Partagez-le, collez-le sur votre frigo, envoyez-le à une amie. Et n’oubliez pas vous êtes un super-parent quoi qu’il arrive !